On se souvient tous de la bouille de la disquette de Lady Tut (voir l’article Essayage !). J'avais d'ailleurs indiqué avoir tenté une opération de la dernière chance à cœur ouvert pour sauver la belle.
Et bien, pour vous aujourd'hui, en exclusivité mondiale, les images (insoutenables) de l'opération !

 

On ne s'en rend pas vraiment compte sur ce plan mais la Lady est plutôt bancale et bouffée par les champignons. À l'image de ces stars un peu (beaucoup) sur le déclin, quoi de mieux qu'un bon coup de scalpel pour redonner une seconde jeunesse à un éclat terni !

 

 

 

 

Mais ici le scalpel s'appelle Cuter, et l'opération chirurgicale de précision tient plus de la recette du boudin en charcuterie !

En fait l'objectif est surtout d'extraire le disque magnétique sans encombre. Vu que les points de colle de l'enveloppe de la disquette semblaient plutôt costaux, j'ai opté pour la frappe nucléaire .

 

 

Pour la première fois, Lady Tut nue devant vos yeux ébahis.

Évidemment, on est plus proche de la photo volée  de paparazzi prise à 5h du mat en sortie de boîte de nuit que de la séance chez Harcourt ! Sans maquillage et avec la gueule de bois, elle n'a pas fière allure la Lady...

 

 

 

Qu'importe, il nous fallait avant tout trouver un donneur compatible. Bien sûr nous sommes loin de la classe de l'originale car ici ce n'est qu'un vulgaire backup qui offrira sa carcasse.

 

 

 

 

Si j'ai en fait choisi ce "modèle", c'est justement à cause des points de colle de l'enveloppe. Ceux-ci (petits et ronds) sont nettement plus facile à faire "sauter" proprement que ceux tout en longueur.

 

 

 

Cette fois le boulot a été bien plus propre. L'objectif  était avant tout de garder l'enveloppe la plus nickel possible.

Une fois les points de colle éliminés au cutter, la rigidité de l'enveloppe permet en fait en la repliant de sortir la disquette sans problème et permettra surtout par la suite l'insertion de l'originale sans trop de dégats.

 

 

 

Pendant ce temps, la Lady se démaquille. On voit ici le résultat de l’exercice (nettoyage à l'alcool à 70°).

 

 

 

 

 

Il suffit ensuite de réinsérer le disque dans l'enveloppe. Là encore sa rigidité permet de quasiment refermer le tout et d'essayer le disque sans devoir recoller.

 

 

 

Arrivé à ce moment de ce bien joli conte, on se dit que tout est merveilleux. Lady Tut a retrouvé une seconde jeunesse, les sept nains ont enfin grandi et tout ce petit monde aura beaucoup d'enfants plus ou moins légitimes (après un mariage somptueux en terre monégasque).
Sauf que dans la vraie vie, bah Lady Tut n'a jamais voulu démarrer. Après nettoyage et re-nettoyage à l'alcool, j'ai bien eu du mieux, c'est à dire que l'écran au boot devient noir (il y a donc au moins chargement de quelque chose) mais pas plus...

Alors pourquoi ce roman photo me direz-vous ? Et bien tout simplement parce que deux faits nouveaux sont apparus. D'une part, LoGo ce diable d'homme m'a mis sur une piste évidente : Lady Tut est protégée (entre autre) par des faux opcodes 6502, ces mêmes opcodes qui sur 65C02 posent problèmes. Et comme par hasard, j'ai essayé le jeu sur deux 65C02...
Autre info intéressante tombée entre temps, l'ami Blacky qui au hasard d'une conversation nous sort la bonne vieille méthode du nettoyage de disquette à l'eau et au savon ! À vous dégoutter d'être au 21ème siècle !
Bref, sans trop y croire, j'ai donc ressorti un bien vieux 6502 pour mes tests. Ressorti également le disque magnétique de l'enveloppe pour une ultime tentative de nettoyage au savon et réessayé le tout. Résultat : la disquette semble cette fois aller bien plus loin qu'au dernier essai. On entend clairement la tête qui avance sur plusieurs pistes pour finir tout de même par un beau plantage...
Il est évident que la barrière des opcodes est cette fois passée (merci Antoine...). Par contre, le savon lui n'aura pas fait de miracle. Ne voulant pas en rester là, dans une toute dernière tentative, j'ai re-re-re-re-re-re-re-sorti la disquette (je ne sais pas combien de fois j'aurai fait cette manœuvre au final) pour un tout dernier nettoyage alcoolisé et retenter un tout dernier boot...

 

 

 

Et la lumière fut ...

 

 

 

Note : Ce que la photo ne montre pas : j'ai l'Apple 6502 sur les genoux en fait (celui qu'on voit est un 65C02). Et pour obtenir un boot qui arrive jusqu'au démarrage du jeu, il faut s'y reprendre à plusieurs fois. Étrangement, à chaque redémarrage à chaud, le jeu semble aller un peu plus loin,  jusqu'à réussir à se lancer correctement au bout du 3ème ou 4ème !

On est loin de la multiplication des pains mais c'est un beau miracle quand même...